21 juillet 2006

Gratuit

J’ai fait mes premiers pas sur Internet dans un atelier de formation offert par mon employeur. Si mes souvenirs sont exacts, à l’époque, il n’y avait que Netscape comme navigateur et on ne pouvait accéder qu’à quelques sites.

Pendant l’atelier, nous avons appris à envoyer des courriels, à participer à des groupes de discussions et, bien sûr, à naviguer sur la toile. J’étais particulièrement enthousiaste devant cet outil fort prometteur, malgré le peu de sites auxquels nous pouvions accéder à l’époque.

Plusieurs années se sont écoulées avant que l’Internet soit installé à nos bureaux. Et ce n’est que quelques mois plus tard que nous avons vraiment appris à utiliser son potentiel dans mon milieu de travail. À la maison, j’ai hésité longtemps avant de m’offrir une connexion au réseau. Et cette simple connexion a, d’une certaine manière, changé ma vie.

Je n’entrerai pas dans les détails, car le propos de ce billet n’est pas de raconter ma vie, mais plutôt de partager mon enthousiasme devant le maintien de la gratuité de l’information et de nombreux services sur Internet. Chaque jour, je me réjouis de constater que pour quelques dollars par mois, j’ai accès à un réseau d’informations et à de précieuses banques de données à travers le monde. Et je peux communiquer avec qui je veux, où je veux, sans frais d’interurbain!

Oui Internet a changé ma vie et je n’ai pas honte de dire que je passe beaucoup de temps à explorer ce réseau, souvent pour chercher quelque chose de précis, mais aussi parfois simplement pour le plaisir de découvrir. Et chaque jour, je découvre quelque chose de nouveau.

19 juillet 2006

Des hot-dogs aux Olympiques



À l’occasion du trentième anniversaire des Jeux Olympiques de Montréal, chacun y va de sa petite anecdote. Voici la mienne.

En 1976, pendant les Jeux Olympiques de Montréal, je travaillais au stade. J’avais 17 ans. Quelques semaines avant l’événement, j’avais rempli le formulaire de demande d’emploi sans savoir où j’allais travailler et ce que j’allais faire. Mais j’étais certaine de décrocher un emploi.

J’ai effectivement reçu un appel quelques jours à peine avant l’ouverture des Jeux. J’étais convoquée au stade olympique; on me proposait un emploi de serveuse à l’un des casse-croûte. Bon, ce n’était pas l’emploi du siècle, mais j’étais bien contente.

Les centaines de personnes convoquées furent divisées en petits groupes. Dans le mien, nous étions une vingtaine de jeunes garçons et filles qui, pour la plupart, allions occuper notre premier emploi. Lorsque notre guide nous a fait visiter les lieux, le kiosque du casse-croûte n’était pas terminé. Le stade avait encore l’air d’un chantier, même si l’ouverture devait avoir lieu deux jours plus tard. Je crois que cette nuit-là j’ai mal dormi.

On nous a remis nos horaires de travail. En principe, nous devions travailler huit heures par jour, pendant les 15 jours que duraient les Jeux. L’horaire exigeait que nous passions du temps (rémunéré) sur le site sans travailler, en attendant le début d’un événement au stade. Nous avions quelques jours de congé également.

Les conditions n’étaient pas idéales, mais j’ai cru à l’époque que l’expérience valait la peine d’être vécue. Je ne travaillais pas la journée de l’ouverture qui, à ce qu’on m’a dit, a été particulièrement excitante. Le lendemain, avant de commencer notre journée de travail, notre équipe a été convoquée dans un petit bureau. C’est là que nous avons appris que la moitié des employés étaient mis à pied et que ceux qui étaient présents ce jour-là gardaient leur emploi. Ouf! J’étais parmi les élus.

Soulagée, mais en même temps un peu inquiète pour ceux qui venaient de perdre leur travail, j’ai vu le nombre d’heures qu’on m’avait attribuées doubler d’un seul coup. Pendant 12 jours, j’étais présente sur le site en moyenne 12 heures par jour. Le trajet durait plus d’une heure pour rentrer chez moi. Nous étions plusieurs à nous endormir dans le métro. Je rentrais, je me couchais, je me levais, je repartais.

Racontée comme ça, l’histoire n’est pas très jolie. Mais j’avoue que je garde un excellent souvenir de cette expérience. D’abord, nous avions tous des laissez-passer qui nous permettaient d’entrer partout et d’assister à divers événements. Nous pouvions observer les athlètes pendant les entraînements et nous étions autorisés à entrer dans le stade pendant nos pauses (notre casse-croûte se trouvait dans une sorte de couloir, à l’extérieur du state).

La journée de la cérémonie de clôture, que j’avais vue en répétition la veille, on aurait pu croire que le stade allait craquer tellement il était bondé. Au casse-croûte, nous avons manqué de hot-dogs, c’est tout dire. L’ambiance était fantastique et je n’oublierai jamais l’euphorie des dernières heures passées sur le site des Jeux lorsque tout était terminé. Le monde entier vibrait à cet endroit. C’était magique.

En 1976, j’ai servi des hot-dogs à des célébrités au stade olympique de Montréal. Je raté les Jeux en grande partie, mais jamais je n’oublierai ce que j’ai vu.

17 juillet 2006

Ouverture

La chanteuse Marie Carmen était invitée récemment à une émission de fin de soirée sur les ondes de Radio-Canada. Depuis longtemps, je me demandais pourquoi cette artiste était soudainement disparue. Pendant l’entrevue, elle a révélé qu’elle travaillait au Pérou depuis quelques années déjà, oeuvrant pour un organisme qui se nomme Les ailes de l’espérance.

Lorsque l’animatrice lui a demandé ce qu’elle faisait concrètement, elle a répondu que ses tâches étaient très variées. Un jour, elle peut aider à faire la cuisine en épluchant les pommes de terre, le jour suivant, elle peut enseigner à l’école du village. Dans ses yeux et dans son sourire, le feu qui animait la chanteuse il y a quelques années brille encore.

Il faut être à la fois passionnée et un peu téméraire pour quitter son pays, sa vie, sa famille et ses amis pour s’aventurer dans un autre monde, là où il faudra combattre la pauvreté, la maladie et la maltraitance.

J’aurais voulu que l’entrevue se prolonge au-delà des quelques minutes qu’on lui a accordées. Il aurait fallu beaucoup plus de temps pour aborder toutes les questions qu’en tant que spectatrice, je me pose encore. Entre-temps, il est toujours possible de communiquer avec l’organisme et de se renseigner sur leur site: http://www.ailesdelesperance.org/

Ophélie, le 17 juillet 2006

14 juillet 2006

Indicatif

Les blogues se multiplient sur Internet presque aussi vite que les numéros de téléphone sur la planète, si bien qu’il faudra peut-être un jour les faire précéder d’un indicatif pour s’y retrouver. Si j’avais à qualifier celui-ci, tout nouveau sur la planète Web, je le désignerais comme une chronique ayant pour but de communiquer des impressions, des idées, des commentaires sur tout et n’importe quoi.

Depuis quelque temps, j’ai envie d’écrire autrement et aussi d’échanger des idées avec les lecteurs qui auront la curiosité de venir butiner en ces lieux. Espérons qu’ils seront nombreux à oser s’exprimer.

Si je veux des échanges, je devrai me faire un peu de publicité. Je vous encourage donc, cher lecteur, à faire circuler cette adresse si le cœur vous en dit. Je vous en serai très reconnaissante.

Voilà pour l’introduction. Le titre maintenant. Sans parler. Je l’ai choisi parce qu’il suggère plusieurs sens. Bien entendu, écrire, c’est communiquer… sans parler. C’est aussi communiquer sans l’expression gestuelle si importante dans un échange entre deux personnes. Communiquer sans parler, c’est s’obliger à bien réfléchir et exprimer correctement sa pensée en choisissant des mots précis qui traduisent le plus exactement possible ce que l’on veut dire.

Phonétiquement, on pourrait également penser à l’expression s’en parler, qui suggère exactement ce dont j’ai envie en créant ce blogue. Pas juste écrire en silence, mais aussi échanger.

Finalement, cent parlers, cent manières de dire les choses, cent façons de penser, cent langages pour les exprimer.

En terminant cette petite introduction, je vous dirai que j’écrirai ici aussi souvent que possible, sur des sujets tellement variés que je n’arrive même pas en faire une liste. Soyez curieux et revenez souvent! Vous êtes les bienvenus.