13 janvier 2008

Ingrid


Il arrive parfois que des personnalités nous frappent. Pour moi, ce fut le cas d’Ingrid Betancourt lorsque je l’ai vue pour la première fois dans un magazine. Je me rappelle avoir découpé l’article et l’avoir rangé dans un dossier. Je savais que ce que cette femme voulait entreprendre était loin d’être banal et certainement dangereux.

Lorsqu’elle a été enlevée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), j’ai cru qu’elle était en danger et qu’elle ne pourrait jamais revenir vivante. Puis, comme tout le monde, j’ai oublié. Lorsque j’entendais son nom prononcé dans un reportage ou que je revoyais son visage sur les pages de magazines, j’espérais que les nouvelles soient bonnes.

Récemment, j’ai vu des images qui m’ont bouleversée. Et j’ai lu quelques pages de ce livre, quelques lignes de cette lettre écrite à sa mère et qu’on vient de publier. Ces mots de désespoir, cet épuisement qui se lit sur son visage ne laissent personne indifférent.

La libération des deux otages redonne de l’espoir. Je souhaite qu’un jour Ingrid revoie sa mère et ses enfants et qu’elle puisse témoigner, comme le font Clara Rojas et Consuelo Gonzalez en ce moment, de la situation actuelle en Colombie.

Je souhaite qu’elle vive.