12 avril 2008

Les bons mots

Fin mars, j’assistais à une causerie à l’université, où il était question de la langue française au Québec, sujet qui alimente de nombreux débats. Mais ce soir-là, ce n’est pas un débat qui a eu lieu, mais un échange d’idées des plus charmants entre le public et deux grandes dames qui en savent long sur le sujet : Marie-Éva de Villers, lexicographe, auteure du Multidictionnaire et directrice de la qualité de la communication à HEC Montréal, et Marty Laforest, sociolinguiste et professeure à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Souvent, lorsqu’il y a discussion sur le français dans mon entourage, je cite le niveau d’éducation comme un aspect important pour juger de la qualité de la langue. Marty Laforest a mentionné que d’année en année, elle constate que ses étudiants sont de moins moins « gênés » de bien s’exprimer et que leur niveau de lange s’améliore, particulièrement chez les garçons.

Aujourd’hui, au Québec, le français est une langue vivante. Les Québécois sont de grands inventeurs de mots et savent, mieux que quiconque, préserver les expressions riches et imagées qui leur permettent de s’exprimer.

Justement, Radio-Canada a tenu récemment un concours intitulé « J’ajoute un québécisme au dictionnaire ». Parmi les mots proposés, le mot « orthopédagogue » m’a fait sursautée. J’étais absolument certaine que ce mot était déjà dans le dictionnaire depuis longtemps, tellement il est utilisé au Québec. Eh bien non ! Ce mot n’a toutefois pas été choisi parmi les gagnants. Voici ceux qui l’ont été :
  • Guidoune, choisi par Alain Rey pour Le Petit Robert;
  • Motton, choisi par Yves Garnier pour Le Petit Larousse;
  • Hameçonnage, choisi par Marie-Éva de Villers pour le Multidictionnaire de la langue française.

Quel mot aurais-je proposé si j’avais participé? Probablement « siler », comme dans « les oreilles me silent ».

Et vous ?