02 décembre 2007

Tout va bien docteur ?

Lorsqu’on entend que 30 % des Montréalais n’ont pas de médecin de famille, on se serre les fesses et on remercie le ciel d’en avoir un. Le mien est plutôt gentil et s’occupe principalement des suivis de grossesse (il y a une augmentation notable des grossesses au Québec actuellement), donc il est fort occupé. Je suis sa patiente depuis plus de dix ans, si mon souvenir est bon, et je le vois régulièrement pour mon examen annuel. Tout se passe bien.

Il y a quelques années, j’ai eu des problèmes de saignements menstruels très abondants causés par un fibrome utérin. La gynécologue que j’avais consultée à cette époque m’avait froidement suggéré de me faire enlever l’utérus pour régler le problème. Pas besoin de vous dire que j’ai rayé son nom de mon carnet d’adresses. Mon médecin de famille, lui, m’a suggéré d’essayer le Depo-Provera, un contraceptif aussi employé pour traiter l’endométriose. « Vous pouvez prendre ça jusqu’à la ménopause » m’a-t-il dit à l’époque, « et en général, ça arrête les menstruations. » Quelle femme ne souhaiterait pas interrompre ses menstruations quand ça fait plus de trois ans qu’elle saigne presque constamment? J’ai donc essayé le médicament en février 2000.

La première année a été un peu chaotique, mais mes recherches sur Internet m’avaient rassurée à cette époque, car plusieurs femmes confiaient qu’il fallait au moins un an au corps pour s’adapter. J’ai tout de même consulté un autre gynécologue, recommandé par mon médecin de famille, et celui-ci m’a suggéré de raccourcir le délai entre les injections. Ce délai peut varier de dix à treize semaines. Après quelques mois, mes menstruations ont complètement cessé, je n’avais plus de saignements intermittents et j’étais aux anges. Je n’ai jamais ressenti d’effets désagréables, à part une légère prise de poids.

Donc, à toutes les dix semaines, je me rendais à la clinique où l’infirmière me faisait mon injection. Un médecin devait signer une autorisation et vérifier si tout allait bien, sans plus. Ce n’est que récemment que le médecin qui devait signer l’autorisation m’a interrogée et s’est inquiété de la durée du traitement et de ses effets potentiels sur la densité osseuse. Je lui ai dit que je voyais mon médecin chaque année, que celui-ci renouvelait ma prescription depuis 2000 et qu’il ne m’avait jamais parlé de ma densité osseuse. Le médecin a alors rédigé une ordonnance pour un examen qu’il m’a recommandé de passer dans les plus brefs délais : l’ostéodensitométrie.

Les résultats de cet examen ont révélé qu’à quarante-huit ans, j’en suis déjà au stade de l’ostéopénie, c’est-à-dire le stade qui précède l’ostéoporose. C’est inquiétant. Des recherches sur Internet m’ont permis de faire le lien entre le Depo-Provera et l’ostéoporose. Un avertissement a été émis en 2005 par Santé Canada au sujet des dangers potentiels d’utiliser ce médicament à long terme. Une mise en garde apparaît sur la nouvelle monographie du médicament, que je n’avais pas consultée depuis des années. Ni mon médecin ni le pharmacien ne m’ont avisée de cette mise en garde. Bref, si le médecin de garde à la clinique ne m’avait pas prévenue…

J’ai vu mon médecin à la suite de ces résultats et je l’ai regardé un peu de travers. Celui-ci persiste à croire qu’il y a probablement d’autres raisons et m’a prescrit des examens sanguins dont j’aurai les résultats bientôt. Finalement, il refuse d’admettre qu’il a eu tort de ne pas me prévenir et moi je ne suis pas très à l’aise avec ce manque de professionnalisme. Je vais donc lui mettre sous le nez la mise en garde et lui demander de commenter.

Bien sûr, je cesse de prendre ce médicament. Mon médecin m’a prescrit un supplément de calcium et je repasserai l’ostéodensitométrie l’an prochain. Je ne sais pas comment mon corps va réagir. Mais chose certaine, c’est lui que je vais écouter.

15 octobre 2007

Mon environnement

Ce qui m’inquiète le plus en termes de question environnementale, c’est la qualité de l’eau. Quand j’étais petite, j’allais lancer des pierres dans la rivière, là où ma mère pouvait se baigner quand elle avait cet âge. Moi, je ne me serais jamais baignée dans cette rivière; la couleur et l’odeur de l’eau ne m’y invitaient pas.

Je sais qu’aujourd’hui, plusieurs lacs sont menacés, étouffés par la pollution. Je sais que l’abondance de l’eau au Québec nous incite à négliger sa protection et à la gaspiller, au péril de la santé de notre fleuve, de nos lacs et de nos rivières. Je sais que nos gouvernements, en environnement comme dans les autres domaines, n’agissent que lorsqu’il y a urgence extrême, et que parfois c’est déjà trop tard.

Pour mon environnement, je récupère le papier, le plastique, le verre et le métal, que je dépose consciencieusement dans les bacs de récupération. J’espère que tout ceci sera traité au centre de tri et recyclé. J’ai appris dernièrement qu’il y avait beaucoup de choses qui ne l’étaient pas. Je me demande encore ce qu’on en fait.

Pour mon environnement, j’essaie de ne pas gaspiller l’eau. La plupart du temps, je prends une douche très rapide, je ferme le robinet lorsque je me brosse les dents, je ne fais que deux lessives par semaine et je n’ai pas de lave-vaisselle.

Je sais que je pourrais faire encore plus. Je pourrais cesser de prendre ma voiture, un gros luxe dont je n’arrive pas encore à me priver, mais ça viendra. Je sais que je pourrais militer pour une cause, mais je n’ai pas beaucoup de temps pour le faire pour l’instant. Ça aussi, ça viendra. Je crois que nous devons tous faire notre part, aussi petite soit-elle. Chaque geste compte.

Aujourd’hui, c’est le Jour d’action des blogs. Si vous avez un blog, écrivez un texte sur l’environnement vous aussi, pour participer à cette grande cause.

23 septembre 2007

La flamme d'une grande artiste



Le temps doux et le ciel sans nuage annonçaient une soirée des plus agréables. Je me réjouissais d’assister au spectacle de Björk, artiste que j’admire pour l’immensité de son talent et sa prodigieuse créativité, en compagnie de ma fille et de mon copain.


Après avoir dévoré un sandwich dans le métro – le début du spectacle était annoncé pour 19 h –, nous avons pris place tous les trois dans la longue file de personnes qui formaient un joli serpentin devant l’entrée du quai Jacques-Cartier. Le serpent a commencé à se déplacer tout doucement, contournant des obstacles fictifs, et la foule s’est dispersée sur l’immense terrain sablonneux qui précédait la scène légèrement élevée.


C’est malheureusement cette absence d’élévation qui empêchait les petites personnes, comme ma fille et moi, de voir ce qui se passait sur la scène. Il a fallu nous déplacer sur les côtés, un peu plus loin derrière, pour avoir une vision, encore partielle, du spectacle qui se déroulait devant nous.


En première partie, la chanteuse Santi White et son groupe Santogold n’ont pas eu l’attention méritée, mais nous étions là pour entendre Björk et plus l’heure avançait plus nous étions impatients. C’est seulement vers 21 h qu’elle est arrivée, précédée d’une fanfare de musiciennes islandaises costumées et très colorées. Quel dommage qu’aucun écran géant n’était là pour nous renvoyer des images plus claires de ce fabuleux spectacle.


Heureusement, Björk nous a offert un choix de pièces tirées de différents albums, ouvrant le spectacle avec Earth Intruders, extrait de son plus récent album Volta. Courant sur la scène et gesticulant comme un chef d’orchestre dirigeant ses œuvres magistrales, elle nous a comblés, charmés, étonnés.


Son interprétation de ma pièce préférée, Jogà, est venue me bercer, et en fermant les yeux j’ai souhaité que la scène s’élève vers le ciel et s’avance vers nous. Les éclairages et les effets spéciaux (flammes, rayon laser, confettis et serpentins) sont venus appuyer la magie qui émane depuis toujours de ce personnage et dont elle ne nous révélera jamais tout les secrets.


Ce n’est certainement pas sans savoir qu’elle soulèverait la foule qu’elle a clôturé son spectacle avec la pièce Declare Independence, dont les paroles touchent inévitablement une corde sensible des Québécois…


Photo François Roy, La Presse

09 septembre 2007

Ecrire comme on parle et s'en laver les mains

J’ai besoin de réfléchir. Je me suis replongée dans les journaux, j’ai parcouru quelques revues et après ces heures de lecture, j’ai retenu ceci : la presse française est d’une grande qualité et reflète un niveau de culture supérieur, tandis que la presse québécoise s’incruste dans une routine quotidienne qui vise à promouvoir les idées de quelques journalistes vedettes qui répètent inlassablement les mêmes platitudes. Onnnnnn, que je suis méchannnnnnteuuuuuhhhhhh!

Bon, du calme. J’ai des exemples. Pourquoi tout le monde se pâme devant les chroniques de Foglia hein? Et pourquoi donc ce monsieur se permet-il d’écrire en utilisant un niveau de langue aussi familier ? Exemple : « Pourquoi Lévesque et Bourgault ne se piffaient-ils pas? Un, on s’en contrecrisse. » La Presse, le 8 septembre 2007.

Et on publie et on applaudit! Qu’à cela ne tienne, la qualité du français on s’en balance et ce n’est certainement pas en lisant ce genre de chronique que les adolescents, les cégépiens ni même les universitaires – et j’irais jusqu’à écrire les futurs professeurs de français – vont apprendre à bien écrire. J’ai quasiment honte.

Je n’ai rien contre le niveau de langue populaire ou familier lorsqu’il est utilisé dans un contexte pertinent. Depuis que j’écris mon journal et que je le publie sur Internet, je m’efforce d’utiliser une langage qui me permet d’exprimer ce que je ressens, avec les mots justes et en utilisant parfois, mais rarement, des termes familiers. Parce que je me dis qu’il faut respecter le lecteur et que la moindre des choses c’est d’écrire pour que tout le monde puisse me comprendre. Sinon, à quoi bon écrire.

Je ne dis pas que les lecteurs de Foglia risquent de ne pas le comprendre parce qu’il écrit comme il le fait. Je dis simplement que c’est devenu trop facile d’écrire comme on parle. Et c’est justement ce que fait Foglia, en l’avouant d’emblée au début de sa chronique : « J’allais parler de […] ».

Dans la section du même journal « économie », je sursaute à nouveau. Mon copain attire mon attention sur un article que je n’avais pas lu. Ici, le chroniqueur « propose des solutions », assure le lecteur que « la performance de [son] portefeuille sera supérieure à celle de la majorité des gestionnaires de portefeuilles de fonds communs ». Et moi qui croyais que les chroniqueurs devaient informer sans recommander ni conseiller les lecteurs. Le monde a changé. Où étais-je donc ces dernières années? Eh bien je surfais sur Internet et je crois bien que je vais continuer.

Mais je suis « obligée » de suivre l’actualité dans les journaux dans le cadre d’un cours. Pourtant, l’actualité nous suit partout et Internet est selon moi le meilleur moyen de trouver l’information qui m’intéresse et d’y accéder rapidement, peu importe où je suis. Alors voilà, c’est bien possible qu’après m’être noirci les mains en lisant les journaux, je revienne ici avec quelques réflexions de ce genre, que je tenterai d’écrire le plus clairement possible.

19 août 2007

La belle et la bête

Il arrive parfois que de très belles femmes deviennent victimes de leur pouvoir de séduction. Il arrive aussi parfois, fort heureusement, que de très belles femmes transcendent leurs avantages physiques et nous éblouissent non pas par leur extrême beauté, mais par leurs réalisations, leur talent, leur personnalité tout entière.

Un certain soir, j’ai été choquée de constater qu’une de nos très jolies comédiennes québécoises faisait l’objet des railleries d’un collègue masculin qui, au lieu de louer son talent d’actrice, s’attardait plutôt à glorifier ses courbes et à remercier le réalisateur de lui avoir permis de la « frencher ».

Bon, ce n’est pas la première fois qu’on se moque de cette fille et je commence à en avoir ras-le-bol. Parce que je considère ce genre de comportement masculin totalement dénué d’intelligence. On sent, dans les propos de ces hommes, une sorte de dérision, un certain mépris, un grand manque de respect et de considération. Et je suis certaine que s’ils se savaient accusés de la sorte, ils s’en offusqueraient vivement. On m’accuserait d’être jalouse, féministe, envieuse… Et pourtant.

Je suis, comme toutes les femmes, très bien placée pour juger de la beauté d’une femme, de son assurance, de son pouvoir de séduction, et j’apprécie toutes ces qualités chez celles qui les possèdent. Mais je crois formellement que c’est une erreur, pour une actrice, de miser essentiellement sur ses qualités physiques et de jouer « là-dessus » pour se faire un nom. Parce que tôt ou tard, cette attitude se retourne contre elle.

Heureusement, au Québec, il y a très peu d’artiste qui porte ce chapeau. D’ailleurs, une chanteuse populaire a déjà été victime d’une erreur stratégique de « création d’image », qui avait attiré l’attention bien plus sur sa poitrine que sur son dernier disque. Finalement, c’est avec intelligence et une grande humilité que cette jeune femme s’est relevée et a su démontrer que son talent ne tenait pas uniquement dans son soutien-gorge. Voilà un geste positif que tous ont apprécié. Parce qu’au fond, tout est une question de point de vue dans ce genre de situation, et tant que l’artiste continue à miser sur son seul physique, il ne faut pas s’étonner que les regards qu’on pose sur elle se limitent à cet aspect.

Et puis, disons-le, il est temps que disparaisse le cliché de la belle fille dénuée d’intelligence et incapable de se défendre.

07 août 2007

Disparaître

C’est l’angoisse de tous les parents. Et je suppose que ça ne s’arrête jamais. Quand ma fille ne rentre pas à l’heure habituelle, je m’inquiète. J’ai été et je suis encore une terrible mère poule. Mais je sais qu’il faut lâcher prise et faire confiance à nos enfants pour qu’ils deviennent des adultes autonomes.

Malheureusement, aucun parent ne peut prévenir tous les dangers. Nous nous efforçons d’éduquer nos enfants et nous les avisons que certains dangers les guettent. Nous leur enseignons à être prudents et à se méfier des gens qu’ils ne connaissent pas. Nous leur apprenons les règles de sécurité et nous leur recommandons de ne jamais parler à un étranger, le suivre ou pire, monter dans sa voiture.

Alors c’est peut-être pour ça que quand un enfant disparaît, tous les parents se sentent concernés. Et on se dit que cette petite fille disparue depuis une semaine et que l’on recherche activement aurait pu être la nôtre. Et on se demande comment ses parents font pour tenir le coup, pour garder espoir.

Comme tout le monde, je suis le cours de événements et je cherche à comprendre. Et je souhaite que cette histoire se termine bien.

08 juillet 2007

Et les gagnants sont...

Il y a eu une cérémonie, on en a parlé beaucoup, on dit que 90 millions de personnes ont voté sur Internet. C'est pas rien tout de même.

Voici donc les sites qui ont remporté le plus de votes au concours des 7 nouvelles merveilles du monde:

« Il s'agit de la Muraille de Chine, du site archéologique troglodyte de Pétra en Jordanie, de la statue du Christ rédempteur qui domine la baie de Rio de Janeiro au Brésil, du site inca de Machu Picchu dans les Andes péruviennes, des ruines mayas de Chichen Itza au Mexique, du Colisée de Rome et du Taj Mahal en Inde. »

Et tant pis pour l'Amérique du Nord !

03 juillet 2007

Veuillez agréger

Depuis que j’ai découvert Netvibes, je ne peux plus vivre sans lui. Sans blague. Il existe sur le Web différentes applications comme celle-ci, qu’on appelle « agrégateur », et qui permettent aux utilisateurs de rassembler les informations de plusieurs sites pour les consulter plus facilement. En voici quelques-unes pour les curieux :

Au lieu de faire la tournée de mes sites favoris un à un, au risque de rater le meilleur parce que je manque souvent de temps, je n’ai maintenant qu’à visiter la page que j’ai créée sur Netvibes. Je peux ajouter à cette page autant d’onglets que je le souhaite, déplacer les éléments qui la composent et les personnaliser. Bref, j’ai suffisamment d’outils faciles à utiliser pour me bâtir un site personnel qui reflète mes intérêts. Maintenant je comprends à quoi servent les fils RSS…

Par exemple, cette page me permet de voir si mes blogues préférés ont été mis à jour et de lire les entrées qui m’interpellent directement à partir de ma page. J’ai aussi la possibilité de suivre le lien qui me mènera au site. De plus, je peux avoir accès à ma page sur n’importe quel ordinateur, partout où je vais.

Bon, je vous laisse expérimenter, vous en éprouverez certainement autant de plaisir que j’en ai eu à découvrir toutes ces merveilles.

02 juillet 2007

Citoyens, à vos claviers !

À la suite d’une discussion avec une personnalité connue et respectée du monde des médias, dont je me permets de préserver l’anonymat, je suis demeurée perplexe. Nous discutions de la désinformation, du contrôle des médias sur la nouvelle et de la pauvreté des bulletins qu’on nous présente et où l’on répète jour après jour les mêmes histoires, dénuées de sens, qu’on finit par ne plus entendre tellement on les a entendues.

Je suis sensible à ce qui se passe dans le monde, mais le monde me semble bien petit lorsqu’on me le présente au petit écran. C’est pourquoi je cherche, désespérément, à élargir mes horizons en regardant ailleurs, en explorant les nouvelles avenues dans le domaine de l’information.

J’ai discuté avec des gens au sujet des nouveaux médias citoyens développés sur Internet. J’aurais parlé du orang-outan à trois têtes que je n’aurais pas suscité plus d’interrogations… Personne ne connaît, personne ne semble intéressé à la chose. Voyons voir ce que Google en pense… Je tape « médias citoyens » dans le module de recherche. Il y a 2 440 000 résultats. Ouf! je ne suis donc pas si seule sur cette planète.

J’avoue humblement qu’il n’y a pas si longtemps, je faisais partie de ceux qui ne savent pas que ça existe, et je n’en éprouve aucune honte. J’avoue également que je ne lis pas tout ce qu’on publie sur le site Cent papiers ni sur Agoravox, mais au moins je m’intéresse au phénomène. Et rien n’empêche de supposer qu’un jour ou l’autre, je publierai un article sur un de ces sites.

Sur le site Parole citoyenne, on nous « propose un dossier, en continuel développement, sur les médias dits citoyens sur l'Internet. Autonomes? Libres? Neutres? À nous d'en juger et de les transformer ». Ce site nous propose également un glossaire du Web 2.0 où l’on apprend quelques mots nouveaux remplis de promesses, comme agrégateur, flux ou fil RSS, baladodiffusion, etc.

La technologie évolue constamment et elle ne s’arrêtera pas. Comme dans un supermarché, il faut apprendre à lire les étiquettes et faire le bon choix parmi tous les produits qui nous sont offerts. Mais une chose est sûre, c’est que l’Internet nous offre la possibilité de partager ce que nous pensons, ce que nous savons, ce que nous aimons, ce que nous voyons, ce que nous espérons, ce que nous voulons.

« […] munis d’un simple téléphone portable, d’un ordinateur, d’un appareil photo ou d’une caméra numérique des milliers d’internautes peuvent en effet réaliser un travail de proximité incroyable qu’aucun média, aucune agence de presse, aucune association ne pourrait mener (c’est ce qu’on a vu avec le Tsunami ou les attentats de Londres par exemple). Aucune agence de presse ne peut avoir un journaliste à chaque coin de rue ! Les citoyens deviennent ainsi de véritables "capteurs en temps réel" de ce qui se passe à chaque instant sur la planète. Ainsi le formidable potentiel que représentent des millions de personnes agissant en réseau de manière conjointe, permettra de passer peut-être de la version "officielle" de l’information à sa version "réelle"... » Agoravox


Belle perspective!

28 juin 2007

Conversations sensuelles... à quatre mains

Tout excitée de m’annoncer la nouvelle, ma collègue de travail m’explique que la technologie révolutionnaire du nouveau iPhone l’a laissée sans voix. Pourtant, ce matin, un chroniqueur spécialiste en technologie faisait remarquer aux auditeurs que tout ce qu’offre le nouveau iPhone existe déjà sur le marché, mais que la technologie de l’appareil rend son usage « plus sensuel ».

Tout ça me fait réfléchir. Je suis personnellement intéressée mais pas du tout passionnée par la technologie. J’ai un ordinateur et je me suis branchée sur Internet depuis quelques années seulement. J’ai compris comment fonctionne un lecteur de fichiers audio (MP3 ou autres) tout récemment, parce que je me suis procuré un petit appareil pour écouter de la musique pendant mon entraînement. Donc, pas le choix d’apprendre son fonctionnement. Je n’ai pas de téléphone cellulaire et je persiste à dire que les seules personnes qui en ont vraiment besoin sont les chirurgiens, les gynécologues et les adolescents.

Alors en regardant la présentation du iPhone que ma collègue m’a fortement suggéré de visionner, je suis demeurée perplexe. Et je me demande si, dans quelques années, les humains naîtront avec quatre mains. Parce que bientôt, on en aura besoin. Et selon la théorie de l’évolution des espèces de Darwin, nous devrions certainement finir par nous adapter à l’usage de ces nouveaux appareils.

Sceptique ? Il n’y a qu’à observer le comportement d’un conducteur en pleine conversation au téléphone cellulaire, roulant nonchalamment à 60 km/h sur l’autoroute, à cheval sur deux voies, zizaguant à qui mieux mieux parce qu’il doit fouiller dans son coffre à gants pour trouver son carnet d’adresses. S’il avait quatre mains, le problème serait réglé et plus personne ne serait en danger. Et lorsque ce même conducteur aura son iPhone, il devra le tenir d’une main et « pitonner » de l’autre pour retrouver le nom de la dernière personne enregistré sur sa liste de contacts.

Finalement, la technologie nous aura au moins appris quelque chose, c’est que l’évolution des capacités de ces multiples appareils surpassera les capacités de l’être humain. Nous ne pouvons plus gérer tout ça sans se prendre la tête à deux mains. Et encore là, il nous en manque deux pour faire tout le reste!

Et je n’ai pas encore parlé de la mémoire…

À suivre.

09 juin 2007

Monde et merveilles


Lorsque ma fille m’a demandé quelles étaient les sept merveilles du monde, j’ai été bien embêtée de lui répondre. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai découvert qu’une seule d’entre elles a survécu, la Grande pyramide de Khéops.

Les curieux trouveront tous les détails de la disparition des six autres merveilles (Les jardins suspendus de Babylone, le temple d’Artémis d’Éphèse, la statue de Zeus à Olympie, le mausolée d’Halicarnasse, le Colosse de Rhodes et le phare d’Alexandrie) en suivant les différents liens sur ce site.

En feuilletant un magazine, j’ai appris que Bernard Weber, écrivain et cinéaste, en collaboration avec l’UNESCO, avait lancé un concours en invitant le monde entier à voter pour les sept merveilles du monde contemporain. Ceux qui ont envie de participer à cette aventure doivent se rendre sur ce site http://www.new7wonders.com/ pour voter avant le 7 juillet.


Voici mes choix :

La pyramide de Chichén Itzá (Mexique)
La cité de Machu Picchu (Pérou)
La statue de la Liberté (États-Unis)
Les statues de l'île de Pâques (Chili)
Le Taj Mahal (Inde)
L'Opéra de Sydney (Australie)
Le Kremlin et la place Rouge (Russie)




J’ai vu les trois premières merveilles de mes propres yeux. C’est déjà pas mal.

Je trouve l’idée tout de même assez intéressante et j’ai bien hâte de connaître les résultats.

Pour en savoir plus, lire l'article sur Cyberpresse à ce sujet ici :

http://www.cyberpresse.ca/article/20070521/CPVOYAGES/705120924/-1/CPVOYAGES

22 avril 2007

Prise 2

En relisant les textes que j’ai publiés ici, je me rends compte que les sujets de deux d’entre eux font encore l’actualité: Tuer son prochain et Écroulement .

J’ai un peu fermé les yeux sur les deux, volontairement. Parce que je n’ai pas envie de penser qu’un de ces jours, ma fille fréquentera un collège ou une université où n’importe qui pourra franchir les portes, sans autorisation, armé jusqu’aux dents. Que cet homme (pardon, mais il s’agit toujours d’un homme) aura la possibilité de tuer dix, vingt, trente, quarante ou cent personnes (pardon, mais le nombre augmente toujours) sans être arrêté.

Qu’on publiera des photos de cet homme dans tous les journaux, sur tous les réseaux, comme celles d’un héros armé qui joue à Rambo sur le grand écran.

Que d’autres suivront son exemple, parce qu’ils auront compris que c’est une façon terriblement efficace d’attirer l’attention, et que dans leur démence c’est ce qu’ils cherchent avant tout sans penser aux conséquences.

J’ai aussi fermé les yeux pour ne pas revoir la scène du viaduc écroulé. Je me suis bouché les oreilles pour ne pas entendre les discours des politiciens qui d’un côté affirment que tous les viaducs ont été vérifiés et sont sécuritaires, et de l’autre annoncent qu’une quinzaine d’entre eux devront être démolis prochainement ??? Ne me demandez pas pourquoi j’ai de gros frissons chaque fois que je passe sous un viaduc, svp.

Et je n’ai pas envie, non plus, d’écrire au sujet du réchauffement de la planète. Une seule phrase, peut-être : « Nous sommes tous interdépendants et le moindre geste posé par l’un d’entre nous contribue à faire pencher la balance, du bon ou du mauvais côté. » C’est ce que je crois, bien humblement. À nous de trouver l’équilibre.

01 avril 2007

Copier c'est voler


« Ce qui est déshonorant, ce n’est pas de mentir, c’est de se faire prendre en flagrant délit de mensonge », écrivait Étienne Rey dans son Éloge du mensonge. En matière de mensonge, celui qu’a commis la jeune Marie-Pier Côté, récemment accusée de plagiat, en est un de taille. On se demande bien ce qu’elle avait en tête lorsqu’elle a présenté « son » manuscrit d’abord à ses parents, puis à un éditeur qui l’a finalement publié. Démasquée, l’adolescente a été forcée d’admettre qu’elle a trompé tout le monde en volant l’œuvre de quelqu’un d’autre sur Internet.

La Presse sème le doute, les fans s’en doutent

Le roman intitulé Laura l’immortelle, publié aux éditions Les Intouchables en janvier 2007, a d’abord suscité les interrogations des fans du film Highlander, à cause des nombreuses similitudes entre les deux histoires. La Presse en avait d’ailleurs fait état dans un article publié le 13 mars 2007. À la suite de cet article, ce sont les discussions des fans sur les différents forums qui ont éveillé les soupçons de l’auteur de la fanfiction Des cendres et du vent, Frédéric Jeorge, qui a publié son récit sur Internet en 2001. Après la lecture du roman de la jeune fille de 12 ans, l’auteur n’a pu que constater qu’il s’agissait d’une copie conforme de son œuvre et a décidé d’alerter les médias.

L’éditeur

Michel Brûlé est un éditeur audacieux qui n’a pas très bonne réputation dans les milieux littéraires. Croyait-il avoir affaire à un jeune prodige lorsqu’on lui a présenté la petite fille et son gros bouquin de plus de 200 pages ? S’est-il interrogé sérieusement ? A-t-il fait des recherches ? A-t-il soumis le manuscrit à d’autres personnes pour connaître leur avis ? Ou a-t-il tout simplement cru qu’une bonne fée, d’un coup de baguette magique, pouvait transformer une fillette en auteur à succès ?

Brûlé l’a avoué lui-même, il n’a pas lu entièrement le manuscrit et a cru à la bonne foi de Marie-Pier et de ses parents qui lui ont confirmé qu’il s’agissait bien d’une œuvre originale. Sans aller plus loin, il a accepté de publier Laura l’immortelle, et jette aujourd’hui sur les parents tout le poids de la responsabilité.

La réaction de l’éditeur étonne, car il ne semble en aucun cas remettre en cause son propre comportement dans ce dossier, son manque de jugement et, oserait-on dire, sa grande naïveté. En tant qu’adulte et professionnel de l’édition, n’aurait-il pas dû émettre des doutes sur la capacité d’une si jeune personne à produire un tel ouvrage sans aide? Sa responsabilité demeure considérable dans cette histoire et il serait dommage qu’on le laisse s’en tirer aussi facilement. D’ailleurs, la somme qu’il réclame aux parents à titre de remboursement et de dédommagement – autour de 30,000 dollars – semble passablement exagérée, compte tenu du faible tirage.

Les parents

Ne généralisons pas. Les parents ne rêvent pas tous de faire de leur progéniture des champions olympiques ou des vedettes de cinéma ni de les voir réaliser des performances exceptionnelles dans tous les domaines. Mais quand un parent décèle certaines aptitudes chez son enfant, il est normal qu’il prenne les dispositions nécessaires pour que celui-ci réalise son plein potentiel. Dans ce dossier, certains ont fait les gros yeux aux parents de Marie-Pier Côté qui auraient, dit-on, cru aveuglément au mensonge de leur fille. Mais doivent-ils réellement payer un tel prix pour cette erreur, puisqu’au fond ils ne sont coupables de rien, sauf d’avoir encouragé le talent de leur fille ?


Le mensonge

Combien d’étudiants remettent des thèses entièrement copiées sur Internet ? Combien d’adolescents rendent des travaux constitués de collages de différents textes glanés sur des sites qu’ils ne se donnent même pas la peine d’inclure dans leurs références ? La facilité avec laquelle quiconque aujourd’hui peut s’approprier un texte d’un simple clic de souris est inquiétante, mais justifie-t-elle le mensonge particulièrement énorme qu’a commis la plagiaire Marie-Pier Côté en s’appropriant l’œuvre d’un autre pour faire croire qu’elle était allée « au bout de son rêve ».

De quoi rêvent les jeunes filles à 12 ans ? De devenir célèbres ? D’attirer l’attention? D’être la fierté de leurs parents ? Si Marie-Pier possède un réel talent d’écriture, aura-t-elle un jour la chance de publier un autre roman ? Combien d’auteurs attendent des réponses d’éditeurs qui demeurent silencieux et qui ne liront peut-être jamais leur manuscrit ? Et ce genre d’histoire n’a rien pour les motiver à lire ceux des jeunes qui rêvent d’être publiés…


P.S. J’aurais bien publié cette chronique un peu plus tôt, mais je devais d’abord m’assurer qu’elle soit acheminée au professeur à qui je devais la remettre. En effet, il s’agit d’un sujet que j’ai choisi comme exercice de rédaction dans le cadre d’un cours que je termine bientôt. Vous comprendrez que je n’aurais surtout pas souhaité être accusée d’avoir copié…

18 février 2007

Conscience et différences


À travers toutes les discussions et les nombreux dérapages que suscite le sujet des accommodements raisonnables, chacun s’interroge sur sa tolérance, sa capacité à accepter la différence, sa compréhension et sa connaissance de l’autre. Je l’ai fait moi aussi.

Quand j’étais petite, on appelait ce genre d’exercice : faire son examen de conscience. Quand j’étais petite, j’allais à l’église tous les dimanches, je me confessais sans comprendre ce qu’était un péché. J’ai fait ma première communion et ma confirmation, et personne ne m’a jamais demandé si je comprenais pourquoi.

Aujourd’hui, les églises sont désertes et les jeunes n’ont aucune obligation d’adhérer à la pratique religieuse comme c’était plus ou moins le cas à une certaine époque. Désormais, l’éducation religieuse doit se faire à la maison ou dans la communauté, mais plus à l’école.

Ce qui laisse croire que peu à peu notre société se désintéresse de la religion catholique et de sa pratique, de ses symboles, de ses rites et de ses principes. Quelques aînés fréquentent encore les églises, mais on s’interroge déjà sur le sort que connaîtront ces bâtiments peu à peu désertés et trop chers à entretenir.

Mais revenons à l’examen de conscience.

Je peux tolérer qu’une femme musulmane se voile, mais je ne peux tolérer la pensée qu’elle le fasse sans une totale liberté de choix. Humblement, je ne peux en juger. Le voile, pour certains, représente un symbole de renoncement et de soumission et pourrait être tout aussi gênant pour les uns que la vue d’une femme en maillot d’exercice peut l’être pour les autres. Tout est une question de point de vue, justement.

Je suis d’accord avec le principe que la société civile et la société religieuse aient chacune leurs règles, mais je crois que celles de la société civile doivent être respectées par tous, tandis que celles de la société religieuse le sont par choix.

Ces questions sont délicates et les politiques actuelles devront s’ajuster rapidement afin de permettre à tous de vivre dans le respect des différences.

23 janvier 2007

Chacun son blogue

Me revoilà. Je sais, ça fait longtemps et, en principe, un blogue digne de ce nom devrait être alimenté régulièrement. Malheureusement, ces temps-ci, je suis un peu occupée ou pas assez préoccupée pour me sentir à l’aise de rédiger un bout de texte à déposer ici. Ce n’est pas parce que l’actualité me laisse indifférente. Oh! que non! Mais il y a des moments où j’aime mieux me taire. Et le titre de ce blogue n’est pas étranger au fait que je préfère réfléchir avant d’écrire.

Pincez-moi si je rêve, mais il me semble que de plus en plus de journalistes, chroniqueurs et auteurs envahissent l’Internet avec leurs blogues. Non contents d’avoir une tribune pour s’exprimer et pour être lus ou entendus – ces gens-là écrivent déjà dans les journaux, dans les revues, publient des livres, sont interviewés à la télévision et à la radio, et ça ne suffit pas! Les voilà qui se lancent à la conquête de l’espace de plus en plus occupé de la blogosphère. C’est la mode, et je suppose que dans les salons, les journalistes qui n’ont pas de blogue se font traiter de retardés…

C’est pour cette raison que j’étais très intéressée d’entendre ce qu’avaient à dire sur le sujet trois journalistes qui participaient à une émission de radio assez populaire.

Les entendre parler de compétence, de fautes d’orthographe et d’absence de talent d’écriture ne m’a pas étonnée. Les journalistes n’aiment pas les blogues parce qu’ils se sentent menacés. Ils s’imaginent qu’ils sont les seuls à avoir le droit d’exprimer leur opinion en public, mais aussi qu’ils sont les seuls à avoir une opinion. C’est sérieux. Il doit y avoir une longue file d’attente devant le bureau du psy des journalistes…

Ils se sentent menacés parce que la présence des blogues dilue le lectorat. Elle leur vole des lecteurs potentiels. C’est pour cette raison qu’ils se bousculent pour prendre la place, pour tasser les « mauvais rédacteurs qui écrivent n’importe quoi » et montrer aux internautes qu’eux seuls, les professionnels de l’écriture, peuvent rapporter une nouvelle correctement, avoir des idées, diffuser des informations, susciter la controverse, répondre au monsieur qui est choqué par leurs propos et envoyer ch… la planète si ça leur chante.

Ça me choque.

Finalement, ce mini débat était particulièrement moche, mais le sujet vaudrait la peine d’être discuté.

Ceci dit, je ne lis pas vraiment les blogues des journalistes. J’aime bien lire leurs chroniques dans les journaux et les revues ou les entendre à la télé et à la radio. Mais je m’arrête là. Tout le monde devrait connaître ses limites.