09 septembre 2007

Ecrire comme on parle et s'en laver les mains

J’ai besoin de réfléchir. Je me suis replongée dans les journaux, j’ai parcouru quelques revues et après ces heures de lecture, j’ai retenu ceci : la presse française est d’une grande qualité et reflète un niveau de culture supérieur, tandis que la presse québécoise s’incruste dans une routine quotidienne qui vise à promouvoir les idées de quelques journalistes vedettes qui répètent inlassablement les mêmes platitudes. Onnnnnn, que je suis méchannnnnnteuuuuuhhhhhh!

Bon, du calme. J’ai des exemples. Pourquoi tout le monde se pâme devant les chroniques de Foglia hein? Et pourquoi donc ce monsieur se permet-il d’écrire en utilisant un niveau de langue aussi familier ? Exemple : « Pourquoi Lévesque et Bourgault ne se piffaient-ils pas? Un, on s’en contrecrisse. » La Presse, le 8 septembre 2007.

Et on publie et on applaudit! Qu’à cela ne tienne, la qualité du français on s’en balance et ce n’est certainement pas en lisant ce genre de chronique que les adolescents, les cégépiens ni même les universitaires – et j’irais jusqu’à écrire les futurs professeurs de français – vont apprendre à bien écrire. J’ai quasiment honte.

Je n’ai rien contre le niveau de langue populaire ou familier lorsqu’il est utilisé dans un contexte pertinent. Depuis que j’écris mon journal et que je le publie sur Internet, je m’efforce d’utiliser une langage qui me permet d’exprimer ce que je ressens, avec les mots justes et en utilisant parfois, mais rarement, des termes familiers. Parce que je me dis qu’il faut respecter le lecteur et que la moindre des choses c’est d’écrire pour que tout le monde puisse me comprendre. Sinon, à quoi bon écrire.

Je ne dis pas que les lecteurs de Foglia risquent de ne pas le comprendre parce qu’il écrit comme il le fait. Je dis simplement que c’est devenu trop facile d’écrire comme on parle. Et c’est justement ce que fait Foglia, en l’avouant d’emblée au début de sa chronique : « J’allais parler de […] ».

Dans la section du même journal « économie », je sursaute à nouveau. Mon copain attire mon attention sur un article que je n’avais pas lu. Ici, le chroniqueur « propose des solutions », assure le lecteur que « la performance de [son] portefeuille sera supérieure à celle de la majorité des gestionnaires de portefeuilles de fonds communs ». Et moi qui croyais que les chroniqueurs devaient informer sans recommander ni conseiller les lecteurs. Le monde a changé. Où étais-je donc ces dernières années? Eh bien je surfais sur Internet et je crois bien que je vais continuer.

Mais je suis « obligée » de suivre l’actualité dans les journaux dans le cadre d’un cours. Pourtant, l’actualité nous suit partout et Internet est selon moi le meilleur moyen de trouver l’information qui m’intéresse et d’y accéder rapidement, peu importe où je suis. Alors voilà, c’est bien possible qu’après m’être noirci les mains en lisant les journaux, je revienne ici avec quelques réflexions de ce genre, que je tenterai d’écrire le plus clairement possible.

3 commentaires:

Beo a dit...

Je partage ton avis au sujet de Foglia mais il n'est hélas pas le seul!

Et on crie sur le language SMS!!!

Pourquoi il ne prends pas des vacances Foglia si tout l'énerve au point d'en perdre son vocabulaire?

J'ai hâte de lire la suite de tes humeurs sur ce sujet ;)

Ophélie a dit...

J'espère que mes humeurs seront meilleures. Mais à lire ce que j'ai lu à date, il n'y a pas de quoi se réjouir...

Anonyme a dit...

Thanks for writing this.