Un gentil petit théâtre que La Licorne. Déjà bondé lorsque nous sommes arrivés, mon copain et moi, essoufflés d’avoir galopé par ce soir de grand froid, craignant d’être en retard parce que nous avions stationné la voiture trop loin. Pour ne pas nous séparer, nous voilà obligés de nous installer à la toute dernière rangée. Pas grave, la salle est petite et la scène est bien visible. La dame à côté de moi sirote un verre de rouge bas de gamme, l’odeur de l’alcool me donne un peu mal au cœur.
Ce soir-là, donc, dans ce gentil petit théâtre, les comédiens joueront une pièce qui nous aura secoués. Quelques spectateurs quittent la salle dès le début, secoués. C’est que l’histoire qu’on nous raconte n’est pas un jeu d’enfant.
Il était une fois… Les comédiens ont le mérite de rendre le texte – trop long, inégal, ennuyant par moment et dont le cynisme douteux peut choquer gravement – pas trop pénible à supporter. Mais le propos lui, se digère un peu mal. Même très mal.
Entendons-nous. Les critiques semblent unanimes. La pièce a d’ailleurs été couronnée de prix prestigieux à Londres et à New York. Mais la spectatrice que je suis, non rompue à ce genre de spectacle (je l’avoue, je ne vais pas au théâtre très souvent), a subi un choc et est ressortie avec un gros sac de points d’interrogation. Sac qui est loin d’être vidé d’ailleurs. Lire les critiques ne m’a pas aidée. En discuter avec mes amies a été beaucoup plus éclairant.
Ce qui m’a dérangée : qu’on nous invite à rire de sujets aussi tragiques que la mort d’un enfant, la torture, l’humiliation, la naïveté d’un adulte un peu arriéré, l’agression d’enfants…
Ce qui m’a plu : le jeu des comédiens qui défendent très bien cette pièce, Le Pillowman, particulièrement Frédéric Blanchette, que je viens de découvrir.
Bon, j’ai été déçue. Mais je pense que cette pièce mérite qu’on s’y attarde. Elle mérite qu’on l’étudie et qu’on y réfléchisse, mais pas sur l’oreiller…
Ce soir-là, donc, dans ce gentil petit théâtre, les comédiens joueront une pièce qui nous aura secoués. Quelques spectateurs quittent la salle dès le début, secoués. C’est que l’histoire qu’on nous raconte n’est pas un jeu d’enfant.
Il était une fois… Les comédiens ont le mérite de rendre le texte – trop long, inégal, ennuyant par moment et dont le cynisme douteux peut choquer gravement – pas trop pénible à supporter. Mais le propos lui, se digère un peu mal. Même très mal.
Entendons-nous. Les critiques semblent unanimes. La pièce a d’ailleurs été couronnée de prix prestigieux à Londres et à New York. Mais la spectatrice que je suis, non rompue à ce genre de spectacle (je l’avoue, je ne vais pas au théâtre très souvent), a subi un choc et est ressortie avec un gros sac de points d’interrogation. Sac qui est loin d’être vidé d’ailleurs. Lire les critiques ne m’a pas aidée. En discuter avec mes amies a été beaucoup plus éclairant.
Ce qui m’a dérangée : qu’on nous invite à rire de sujets aussi tragiques que la mort d’un enfant, la torture, l’humiliation, la naïveté d’un adulte un peu arriéré, l’agression d’enfants…
Ce qui m’a plu : le jeu des comédiens qui défendent très bien cette pièce, Le Pillowman, particulièrement Frédéric Blanchette, que je viens de découvrir.
Bon, j’ai été déçue. Mais je pense que cette pièce mérite qu’on s’y attarde. Elle mérite qu’on l’étudie et qu’on y réfléchisse, mais pas sur l’oreiller…
Le Pillowman, de Martin McDonagh, mise en scène de Denis Bernard, avec Antoine Bertrand, Frédéric Blanchette, David Boutin, Daniel Gadouas et Marie-Ève Milot. Au Théâtre La Licorne jusqu'au 21 février.