Samedi midi, je prenais la route pour aller cueillir des pommes avec mon copain. Dans la boutique où nous nous sommes arrêtés pour acheter un sandwich, un jeune homme racontait à la serveuse qu’un grave accident venait de se produire sur une autoroute de Laval.
C’est en écoutant la radio, sur le chemin du retour, que nous avons compris que le viaduc qui venait de s’écrouler était celui que j’emprunte toutes les semaines tout près de chez moi. Frissons.
Ma fille ne nous accompagnait pas, mais je savais qu’elle était sortie elle aussi pour aller cueillir des pommes avec des amis. Sur la route, quelque part, à quelle heure? Un court instant l’inquiétude m’a envahie, mais j’ai vite réalisé que les heures ne concordaient pas, et qu’ils devaient avoir quitté la maison beaucoup plus tard. Soulagement.
J’avais quand même hâte d’avoir de ses nouvelles, tout comme ma sœur qui s’est vite empressée de téléphoner chez moi pour vérifier si j’avais encore tous mes morceaux. Je savais qu’elle allait m’appeler. Je l’ai rassurée. Nous étions tous sains et saufs.
Cet accident a fait des morts et des blessés. On avait signalé la chute de morceaux de béton environ une heure avant l’écroulement. Personne n’a pris la décision d’interrompre la circulation. Un morceau de béton qui risquait de tomber sur la tête de quelqu’un n’avait pas l’air d’être une raison suffisante. Il a fallu que le viaduc s’écroule pour que les autorités commencent à s’inquiéter. Trop tard.
Des personnes ont payé de leurs vies la négligence de ceux qui n’ont pas réalisé au bon moment l’urgence de la situation.
Aujourd’hui, c’est comme ça. Avant de réparer le toit, on attend qu’il s’écroule. Avant de réparer les trains, on attend qu’ils déraillent. Avant d’adopter des mesures pour contrôler le réchauffement de la planète, on attend qu’elle étouffe.
Et nous, nous sommes dessus, dedans ou dessous, toujours vivants. Pour le moment.
C’est en écoutant la radio, sur le chemin du retour, que nous avons compris que le viaduc qui venait de s’écrouler était celui que j’emprunte toutes les semaines tout près de chez moi. Frissons.
Ma fille ne nous accompagnait pas, mais je savais qu’elle était sortie elle aussi pour aller cueillir des pommes avec des amis. Sur la route, quelque part, à quelle heure? Un court instant l’inquiétude m’a envahie, mais j’ai vite réalisé que les heures ne concordaient pas, et qu’ils devaient avoir quitté la maison beaucoup plus tard. Soulagement.
J’avais quand même hâte d’avoir de ses nouvelles, tout comme ma sœur qui s’est vite empressée de téléphoner chez moi pour vérifier si j’avais encore tous mes morceaux. Je savais qu’elle allait m’appeler. Je l’ai rassurée. Nous étions tous sains et saufs.
Cet accident a fait des morts et des blessés. On avait signalé la chute de morceaux de béton environ une heure avant l’écroulement. Personne n’a pris la décision d’interrompre la circulation. Un morceau de béton qui risquait de tomber sur la tête de quelqu’un n’avait pas l’air d’être une raison suffisante. Il a fallu que le viaduc s’écroule pour que les autorités commencent à s’inquiéter. Trop tard.
Des personnes ont payé de leurs vies la négligence de ceux qui n’ont pas réalisé au bon moment l’urgence de la situation.
Aujourd’hui, c’est comme ça. Avant de réparer le toit, on attend qu’il s’écroule. Avant de réparer les trains, on attend qu’ils déraillent. Avant d’adopter des mesures pour contrôler le réchauffement de la planète, on attend qu’elle étouffe.
Et nous, nous sommes dessus, dedans ou dessous, toujours vivants. Pour le moment.
3 commentaires:
Vraiment triste cette catastrophe! C'était même sur un quotidien ici aujourd'hui! :(
Une chance que c'était samedi... et que tu étais aux pommes :)
On pense au destin ou à la chance, mais plusieurs comme moi doivent remercier le ciel de ne pas avoir été là à ce moment précis. Nous sommes tous sous le choc, parce que c'est un événement qui aurait probablement pu être évité.
Exact!
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