05 août 2006

Métal masqué

Je demeure très perplexe après avoir visionné le documentaire réalisé par Sam Dunn, intitulé Métal, voyage au cœur de la bête. Selon moi, ce fan de musique Heavy Metal, devenu anthropologue, n’a pas réussi à bien exposer sa thèse ni à cerner les véritables raisons du succès de ce genre de musique auprès d’un certain public.

Pourtant, ce n’est pas la matière qui manque. Son tableau illustrant les nombreuses ramifications issues des premières branches de ce genre musical réfutait avec éloquence les discours des adeptes qui tentaient désespérément de nous faire croire en leur marginalité. Comment peuvent-ils se qualifier de marginaux quand ils sont des milliers à répéter les mêmes gestes, à se coiffer et à s’habiller selon le même code?

Les lutteurs aussi se déguisent et s’inventent des personnages pour faire leur spectacle. J’y ai vu une étrange ressemblance avec les membres des groupes qui portent des masques et crachent leur violence aux milliers de spectateurs qui en redemandent.
Dans le documentaire, nombreux sont les fans et les musiciens qui expriment un certain mépris face à ceux qui, soi-disant, ne sont pas d’accord avec eux, ne pensent pas comme eux, ne s’habillent pas comme eux ou les critiquent. J’y vois une grande paranoïa car en matière de musique, tout est une question de goût et je n’ai jamais vu quelqu’un injurier une personne simplement parce qu’elle apprécie la musique Heavy Metal.

Chose certaine, le documentaire a piqué ma curiosité. Je crois que le sujet mérite une plus grande attention, puisqu’il s’agit d’un phénomène aux nombreuses facettes et qu’il touche particulièrement les adolescents. Cette tendance serait d’ailleurs, à elle seule, un sujet de thèse fort intéressant. J’avoue qu’au niveau comportemental, certains musiciens interviewés semblaient éprouver de sérieux problèmes mentaux, alors que d’autres ont fait preuve d’une lucidité étonnante. Mensonge ou vérité? Comment juger de la sincérité d’une personne qui porte un masque?

9 commentaires:

Beo a dit...

Comme tu le dis: le sujet est vaste et si en plus le documentaire t'a laissée sur ta faim, il devait manquer pas mal d'arguments explicatifs.

L'être humain est complexe et plein de contradiction. Et ça me fait penser aux compte-rendu qu'on lit ici après les spectacles lors de grands festivals. Maintenant, on lit toujours une petite phrase qui dit l'étonnement au sujet de l présence en grand nombre de quadras ou même de gens plus âgés!

Comme si l'intérêt de certains groupes heavy métal s'arrêtait exclusivement aux ados... bizarre!

Ophélie a dit...

Effectivement, le heavy metal existe depuis fort longtemps. Ma soeur écoutait Black Sabbath il y a plus de 30 ans, au grand désespoir de ma mère... Et moi j'étais ravie, même si j'avais un peu peur :-)

Beo a dit...

Hum... petit apparté: je vois que Iron Maiden se produira à Montréal: ah la jeunesse... j'aimerais bien voir quoique, à mon âge juste profiter de leur musique quand ça me tente; c'est déjà bien.

Mais; ils sont pas masqués.

Pour la drogue et autre stimulants Jeamphe... c'est pas nouveau et c'est plus la norme. Je suis peut-être naïve... :-D


Je viens de voir une petite vidéo d'un groupe norvégien des années 80 je crois... qui a pas changé d'un iota et qui tape allègrement sur des appareils ménagers... congélateur, cuisinière... en saout de jogging... des années 80.... on dirait de vrais fous échappés de l'asile.

A la fin y en a 2 sur 3 qui ont les fesses à l'air tellement le jogging est descendu... et le 3e.. chanteur et guitariste est imperturbable... comme figé lui... Ouf.... Je vais chercher le nom du groupe et je reviens

Beo a dit...

Hurra Torpedo, groupe norvégien!

Ophélie a dit...

Oui, il était question justement de la Norvège dans le documentaire. Ils brûlent les églises là-bas...

Anonyme a dit...

Bon nombre de métalleux que je connais ne sont plus des ados. Le plus vieux à 57 ans est pdg d'une entreprise et est grand père. ça ne l'empèche pas de participer aux concerts avec nous. Je n'ai pas vu le documentaire, mais je me méfie de ce genre de films qui ne renvoie pas forcément une image très juste du mouvement.

Anonyme a dit...

Quand à ce qui c'est passé en Norvège, (églises brulées et meurtres, qui contribuent à allimenter une certaine légende), in faut prendre en compte l'ambiance de l'époque, et le cercle fermé dans lequel vivaient les principaux protagonistes. L'imagerie à dépassée la fiction. C"'est un peu comme une montée, un échauffement de ces esprits, et ils n'ont tout bonnement plus su s'arreter. Et puis, c'est de black-métal qu'il s'agit ici. Le métal est un genre tellement diversifié, qu'on ne peut pas le restreindre à quelques tragédies sordides.

Ophélie a dit...

Merci pour vos commentaires Kaliana, je vais en apprendre un peu plus sur votre site... Je suis loin d'être une spécialiste en la matière, mais ma fille de 15 ans est une fan du genre, et de bien d'autres, ce qui me réjouit car en musique, il ne faut pas se limiter à une seul genre je crois.

Anonyme a dit...

Pas de quoi ;)
Et en effet, se limiter à un seul genre de musique serait vraiment dommage. Le "Métal" d'ailleur ne signifie pas grands chose, puisqu'il regroupe un nombre incalculable de genre plus diversifiés les uns des autres (dont certains où les guitares électriques sont inexistantes). Il y en a vraiment pour tout les gouts, de genre plus violents jusqu'aux plus belles et douces mélodies. Je vous invite vraiment à vous interesser au genre et à aller voir d'autres sites que le mien (qui est peut être un peu trop axé métal sombre). La seule musique qui égale le métal en matière d'intensité, est la musique classique (et ces 2 genres se rejoigent). Enfin bref, surtout, se méfier des "on dits".
Des prêtres sont métalleux, et je n'aprécie pas Marylin Manson (qui n'est du reste pas du métal). Mais j'aime beaucoup Wagner.
Bonne continuation en tout cas ;)